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Association Les Amis du Blanc et de sa Région

BREVE EVOCATION DE LA VILLE

DU BLANC

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              Le Blanc est l’une des trois petites sous-préfectures du département de l’Indre. La ville compte actuellement près de 7 000 habitants. Au nord s’étend le "Pays des mille étangs", la Brenne, devenue Parc naturel régional en raison de son exceptionnelle flore aquatique et de sa faune. C’est le paradis des ornithologues.

  La ville est traversée par la Creuse qui la sépare en Ville basse sur la rive droite, relativement plane,

et en Ville haute, sur la rive gauche constituée de collines surplombant la rivière.

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1) Vue générale

 

  Elle doit son modeste développement au fait qu’elle ait été un point de franchissement à gué de la rivière, relativement large à cet endroit, et ce, sur un axe transversal est-ouest, Bourges-La Rochelle, assez fréquenté dans l’Antiquité. Ceci entraîna le développement d’un "vicus", un village gallo-romain, en rive droite, à hauteur du gué. C’est alors, au IIe siècle, la "première étoile du Blanc", à cinq branches, carrefour de voies romaines.

  Après les grandes invasions, l’urbanisation redémarra en rive gauche laquelle, avec ses collines, était propice à l’installation de châteaux forts. Il y eut alors, sans doute à partir du XIe siècle, deux microcités en ce lieu, Le Blanc-en-Poitou et Le Blanc-en-Berry, comportant chacune son château fort, son église paroissiale et son enceinte urbaine. Des deux forteresses, il ne reste plus aujourd’hui que le château Naillac, flanqué de l’église Saint-Cyran dominant la Creuse.

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2) La rive gauche : château Naillac et église Saint-Cyran

 

  Un premier pont fut construit vers 1150, à l’aplomb précisément du château Naillac. Ceci entraîna

le redéveloppement de la rive droite ou "faubourg Saint-Génitour" qui, dès le XVe siècle,

vit d’importantes foires se développer sur la Grand' place. Ce faubourg devint alors la "Ville neuve Doublanc" avec, elle aussi, son église paroissiale et son enceinte fortifiée.

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​3) La Grand' Place (actuelle place de la Libération)

 

  Mais la Creuse est une rivière fort capricieuse. En 1530 une crue ravageuse fit que, selon une expression mémorable, « tous les points de la Creuse se retrouvèrent à Nantes ». Pendant trois cents ans, on traversa la rivière par un bac.  

   Privée de son rôle de point de franchissement de la rivière, la ville ne dut sa survie qu’au fait qu’elle soit devenue, en 1557, siège d’une "élection", c’est-à-dire d’une subdivision fiscale prélevant l’impôt sur cent-dix communes avoisinantes. Ceci entraîna l’installation de nombreux "officiers", une noblesse de robe dont les hôtels particuliers se voient encore, notamment en Ville haute.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4) Hôtel Châtillon de Villemorand (1585)

 

  Il fallut attendre le 1er janvier 1830 qu'un nouveau pont fut inauguré à l’emplacement du pont actuel.​ Ceci entraîna un développement de la rive droite qui devint ce qu’elle est encore aujourd’hui, à savoir le cœur économique de la cité. L’installation de filatures de lin fit du Blanc la deuxième ville industrielle de l’Indre, avec plus de 550 ouvriers. Mais ce fut de courte durée (1840-1860), le lin n’ayant pas résisté à la concurrence du coton.

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​​5) La filature reconvertie en papeterie (1867)

 

  Une nouvelle chance fut offerte à la ville par le chemin de fer. Le Blanc devint, à partir de 1885, centre d’une étoile ferroviaire, la "deuxième étoile du Blanc", à six branches cette fois-ci. Mais, essentiellement conçu pour des raisons stratégiques, ce réseau ferré s’avéra vite non rentable. Les lignes fermèrent les unes après les autres et il ne reste plus guère, actuellement, que le grand viaduc franchissant la Creuse à la sortie ouest de la ville, converti en simple "voie verte".

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​6) Le viaduc (1885-1886)

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  Aujourd’hui, la ville, comme tant d’autres, s’est reconvertie au secteur tertiaire avec ses écoles (primaires, collèges et lycée), employant environ 350 personnes, son hôpital (près de 500 emplois) et surtout l’ECASGN (Établissement central d’administration et de soutien de la gendarmerie nationale) employant plus de 600 personnes.

 

 

Patrick Grosjean

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